L’ANSM a diffusé des recommandations pour la conservation des médicaments lors des fortes chaleurs. Ces recommandations concernent le médicament humain mais elles peuvent être facilement extrapolées au médicament vétérinaire car les exigences des dossiers qualité des médicaments humains et vétérinaires sont identiques ou proches.
Sur la conservation de médicaments exposés à de fortes chaleurs ponctuelles :
• Pour les médicaments stockés habituellement à température ambiante (ou étiquetés avec une mention d’une conservation en dessous de 25 ou 30 °C), les études de stabilité « ont montré l’absence de dégradation après une exposition de plusieurs semaines à six mois à une température constante de 40 °C ». Ils supportent donc un dépassement ponctuel « de quelques jours à quelques semaines » des températures maximales indiquées (25 ou 30 °C) dans un entrepôt, une pharmacie, chez un particulier.
• Dans les voitures, les températures excèdent largement 40 °C (elles peuvent atteindre 60 °C voire 80 °C). Le risque d’une dégradation est plus élevé pour les solutions (car les échanges thermiques y sont plus rapides que dans les formes solides), et pour les médicaments « à conserver en dessous de 25 °C ». Il est donc recommandé de prévoir des emballages isothermes (non réfrigérés dans ce cas) et/ou de remplacer régulièrement les médicaments stockés dans les voitures.
• Pour les médicaments à conserver entre + 2 et + 8 °C, l’absence de rupture de la chaîne du froid garantit une bonne conservation. Dans les voitures, des emballages isothermes réfrigérés sont toujours recommandés (y compris hors des périodes de canicule).
• Enfin, indépendamment d’une dégradation des principes actifs, certaines formes galéniques (pommades, crèmes…) ne supportent pas la chaleur. Et cela se voit à l’ouverture.
Pour en savoir plus => consultez la note de l’ANSM
