La réglementation de l’IBR se renforce pour viser l’éradication.

La Rhinotrachéite Infectieuse Bovine (IBR) est une maladie virale et contagieuse des bovins à l’origine de lourdes pertes économiques pour les éleveurs en raison de son impact clinique et des exigences commerciales.

Les éleveurs et les vétérinaires normands se sont engagés depuis longtemps dans une lutte collective efficace puisqu’il ne reste plus que de 1 à 3% de cheptels infectés dans notre région, ce qui permet d’envisager à terme des allègements de prophylaxies.

Il faut maintenant continuer d’avancer et viser l’éradication !

Un nouvel arrêté ministériel de lutte contre l’IBR nous aidera à atteindre cet objectif. Il a été signé le 31 mai pour une entrée en vigueur le 1er juillet 2016.

Les principales évolutions concernent les contrôles lors de mouvements avec des garanties supplémentaires exigées pour la circulation des bovins issus de cheptels non-indemnes d’IBR et des restrictions pour les bovins reconnus infectés.

Ces mesures apportent une protection supplémentaire aux cheptels indemnes d’IBR qui représentent d’ores et déjà près de 90% de l’élevage normand.

Concrètement, quels changements pour les éleveurs ?

Lors d’une transaction

Pour les acheteurs, qu’ils soient certifiés « indemnes d’IBR » ou non :

Tout bovin introduit doit :

  • être certifié ou sinon être accompagné d’un résultat IBR négatif  datant de moins de 15 jours;

ET

  • faire l’objet d’une prise de sang IBR plus de 15 jours après l’arrivée pour prendre en compte le risque lié au transport.

Des dérogations sont possibles si les bovins sont issus de troupeaux indemnes d’IBR avec un transport sécurisé.

Pour les vendeurs,

  • Si le cheptel est certifié indemne : tous les bovins peuvent être vendus ;
  • Si le cheptel n’est pas certifié : tout bovin destiné à l’élevage doit être testé négatif moins de 15 jours avant sa vente. Le résultat doit être transmis à l’acheteur.

Tout bovin destiné à l’abattoir peut partir sans test. Il ne sera mélangé par le transporteur qu’avec des bovins destinés à l’abattoir.

Bovins destinés à un atelier d’engraissement dérogataire : transport séparé obligatoire

Les bovins destinés à l’engraissement en bâtiment dérogataire peuvent être introduits sans test à condition d’être transportés séparément. Ils ne peuvent être mélangés avec des bovins indemnes, ou avec un résultat d’analyse négatif, destinés à être en cartes vertes.

Les bovins positifs en IBR

Doivent être marqués et ne peuvent plus circuler vers l’élevage

L’attestation sanitaire de tout bovin reconnu infecté d’IBR est marquée « POSITIF IBR ». L’animal ne peut être introduit dans une exploitation ou mélangé à des bovins de statut différent, y compris lors du transport ou de tout rassemblement. Tout bovin entré en contact avec un bovin reconnu infecté sera lui-même considéré comme infecté.

Leur seule destination est une sortie vers l’engraissement dérogataire ou l’abattoir.

Doivent être vaccinés très rapidement

Lors d’un 1er résultat IBR défavorable, le bovin doit être vacciné par le vétérinaire sanitaire de l’élevage dans le mois suivant la notification du résultat d’analyse. Ce délai a été raccourci puisqu’il était auparavant de 2 mois.

La vaccination est ensuite entretenue par des rappels jusqu’à l’abattage de l’animal.