Suspicion de DEP dans un élevage du Nord : ce n’est pas la souche hypervirulente américaine

Suspicion de diarrhée épizootique porcine (D.E.P.) dans un élevage naisseur-engraisseur du département du Nord : la souche de coronavirus, génotypée par l’A.N.S.E.S. Ploufragan, s’avère être moyennement virulente.

La suspicion a été faite dans un élevage naisseur / engraisseur de 300 truies avec une mortalité de 13% chez les porcelets et une morbidité de 50 à 100%. Les premiers symptômes sont apparus le 22/11 avec une baisse d’appétit et de la toux. Un arrêté de mise sous surveillance (APMS) a été pris le 01/12. Dès le 08/12 l’éleveur ne constatait plus l’expression clinique de la maladie.

Cette souche moins virulente et moins contagieuse que la DEP circule actuellement en Allemagne, Italie et Espagne. Elle est classée en danger sanitaire de 3ème catégorie et ne fait pas l’objet de mesures obligatoires.

La contamination de l’élevage serait due au stationnement anormalement long d’un camion de transport allemand venu charger des animaux finis le 17/11. Ce camion est reparti en Allemagne directement à l’abattoir et sans rupture de charge. Depuis cette date, l’élevage n’a procédé qu’à une sortie d’animaux vers l’abattoir sans rupture de charge (camion plein). Les 3 élevages du voisinage sont suivis par le même vétérinaire, qui n’y a constaté jusqu’à présent aucun signe clinique.

Compte tenu de ces éléments, l’Administration a levé l’APMS mais a demandé le renforcement des mesures de biosécurité, avec une attention toute particulière à donner aux mesures de biosécurité applicables lors des transports d’animaux.

Le dispositif de surveillance de la vraie D.E.P. (danger sanitaire de première catégorie) est déployé en France depuis le 08/09/2014 suite à la circulation en Amérique du Nord d’une souche hyper virulente.
La note de service DGAL 2014-708 définit comme suspicion un « troupeau porcin dont un ou plusieurs groupes d’âge est atteint d’une diarrhée sévère, contagieuse et aqueuse et dont le taux de morbidité chez les porcs en croissance (porcelets, post-sevrage, engraissement) est supérieur à 80% et/ou le taux de mortalité chez les porcelets sous la mère est supérieur à 30% ».