Fièvre Catarrhale Ovine : protégez votre cheptel contre le nouveau variant du sérotype 8

FCO Sérotype 8: UN NOUVEAU VIRUS MENACE NOTRE DEPARTEMENT

Plusieurs cas cliniques de Fièvre catarrhale ovine-sérotype 8 (FCO – 8) sont apparus chez des bovins et des ovins depuis début aout 2023 dans le sud du Massif central. Initialement localisées à quelques communes, la maladie s’est propagée en quelques semaines. L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) a montré qu’il s’agit d’une nouvelle souche de sérotype 8 différente de celle qui circule déjà en Europe.

Ce virus va poursuivre sa propagation et touchera très probablement l’Orne à partir de la fin du printemps 2024.

L’impact clinique est important : les animaux ont des signes généraux (abattement, fièvre, anorexie) associés à des difficultés de locomotion, des croûtes sur le mufle avec des écoulements, des ulcères dans la bouche et parfois une langue bleue. De nombreux animaux peuvent être malades avec de la mortalité y compris chez des adultes.

POURQUOI VACCINER CONTRE LA FCO ?

Parce que la FCO est une maladie grave

Sa réapparition pourrait provoquer de lourdes pertes dans les élevages touchés. Seule la vaccination permet de se protéger. Elle évite les symptômes cliniques et diminue le risque de transmission du virus.

Parce que la vaccination permet le commerce des animaux nécessaire à l’équilibre des cours de la viande

Les conditions d’échanges d’animaux au sein de l’Union européenne ou d’exportations vers les pays tiers imposent fréquemment que les animaux soient vaccinés ou issus de mères vaccinées (veaux ≤ 90 jours). La vaccination permet également de s’affranchir de périodes de quarantaine et des dépistages préalables aux mouvements.

Vacciner a-t-il des conséquences sur la reproduction ?

Les chiffres de pharmacovigilance de l’ANSES démontrent que les effets indésirables liés aux vaccins FCO sont très rares. Néanmoins, tout vaccin peut être à l’origine d’une augmentation passagère de température qui peut avoir des conséquences.

Pour cette raison, il faut éviter de vacciner :

  • Les femelles entre 1 mois avant à 1 mois après la mise à la reproduction,
  • Les mâles dans les deux mois précédant la mise à la reproduction.

LES PRINCIPES A RESPECTER POUR VACCINER CONTRE LA FCO

Au bon moment, pendant la période de faible activité des vecteurs

Il vaut mieux vacciner en hiver ou au printemps pour que les animaux soient protégés en été et en automne qui sont les périodes de plus grande activité des moucherons responsables de la transmission du virus.

Quels animaux vacciner ?

Tous sont concernés (>90 jours) mais les reproducteurs sont prioritaires : les femelles pour limiter les mortalités embryonnaires et les avortements ; les mâles pour éviter la stérilité parfois définitive. Les animaux de moins de 91 jours sont trop jeunes pour être vaccinés et sont protégés lorsqu’ils sont issus de mères vaccinées.

Qui peut vacciner ?

L’éleveur peut vacciner directement ses animaux, en respectant la prescription et les recommandations du vétérinaire. Cependant si la vaccination doit être certifiée (concours, export), elle doit obligatoirement être réalisée par un vétérinaire.

Comment s’assurer de l’efficacité de la vaccination ?

Différents vaccins inactivés sont disponibles nécessitant une ou deux injections de primo-vaccination. Généralement, il faut compter 6 semaines entre la première injection de primo-vaccination et la mise en place de l’immunité complète.

Le vaccin doit être maintenu au réfrigérateur mais sorti avant utilisation pour qu’il soit à température ambiante lors de l’injection. Il doit être utilisé immédiatement après ouverture. Le flacon doit être entièrement utilisé dans les 24 heures suivant l’ouverture.

Le vaccin doit être injecté dans un seringue sèche et stérile munie d’une aiguille à usage unique.